Zeina Nader a non seulement la peinture qui coule dans ses veines, mais elle relève les défis et creuse son chemin avec détermination. Après avoir sillonné le monde d’une expo à une autre, toutes très prestigieuses, la voici à Barcelone dans le cadre magnifique de La Pedrera – Casa Mila construite par Gaudi, pour y montrer son travail lors d’une expérience immersive.
Quel effet cela vous fait-il de célébrer votre 100e exposition?
“Beaucoup d’émotions! Je ne suis pas du genre qui compte, surtout en matière d’art, mais c’est par hasard que j’ai récemment réalisé, en mettant à jour mon CV, que j’avais atteint la centième exposition. Faire cent expositions, entre solos, duos et collectives, n’est pas un accomplissement ou un succès en soi, mais réaliser mes rêves et avoir eu le courage de sortir de ma zone de confort toute seule, en exposant à l’étranger, depuis déjà 15 ans, est une satisfaction. C’est surtout cet acheminement qui m’a aidée à trouver ma voie et à donner un sens à ma vie. C’est aller toujours de l’avant pour faire mieux, persévérer, découvrir de nouveaux horizons et puiser dans mon art. Une centième exposition est, à mon avis, une manière de progresser sans jamais arrêter. Car l’art est sans fin. L’art a cent facettes.” L’exposition à Barcelone est un grand projet immersif qui résume toutes les expositions digitales de l’année 2022. Il a été mis au point par une galerie, initialement basée à Milan, pour couronner les fêtes de fin d’année à la fameuse “Pedrera – Casa Milà”, construite par Gaudi à Barcelone. Le lieu est en effet mythique, et l’exposition impressionnante. “
Quels sentiments vous animent ?
“Cette exposition est particulièrement chargée d’émotion pour moi puisqu’elle clôture cette année par un nombre à trois chiffres et me donne de l’espoir pour de nouvelles aventures en 2023. Par ailleurs, j’aime beaucoup Barcelone. C’est une ville vibrante et joyeuse, et y avoir célébré ma centième exposition me fait sourire.”
Avez-vous dressé le bilan de votre carrière suite à vos noces d’eau fêtées à Barcelone?
“J’ai fait ce que j’aime. J’ai écouté mon cœur. J’ai suivi ma passion. C’est cela qui compte. Cela n’a pas toujours été facile. J’ai commis beaucoup d’erreurs. J’ai dû faire face à de nombreux défis et je ne suis qu’au début de ma carrière. Je cherche encore, je découvre et j’essaie de me perfectionner.
La peinture m’a guérie de toutes mes douleurs, elle m’a sauvée à tous les niveaux et m’a donné de la force pour persévérer. Mon art est mon arme contre tous les maux de la vie, c’est mon fidèle compagnon et mon plus beau moyen d’expression.”
Quid de vos projets à venir?
“Je travaille d’arrache-pied à mon deuxième livre d’art “Mots sur couleurs, volume 2”, qui devrait sortir au printemps prochain. Je prépare également une exposition pour le début de l’été au “Tokyo Metropolitan Art Museum” et une autre à Bologne, en Italie. J’espère surtout que cette nouvelle année apportera de belles couleurs d’art et de paix au Liban.”
Cet article a été originalement publié sur le site de Ici Beyrouth