Les intrigants symboles naturels d’Ihab Ahmad

Une exposition en solo d’Ihab Ahmad, un moment festif haut en couleurs et en symbolisme, se déroule en cette fin dannée à la galerie Mark Hachem à Beyrouth.

Peintre et sculpteur libanais, Ihab Ahmad a exposé ses œuvres en Chine, en Italie, aux Émirats arabes unis et en France. Il explore, dans la majorité de ses pièces, l’harmonie universelle et la connexion entre la nature et l’humanité.

C’est à travers ses peintures abstraites aux couleurs vives et fortes, où l’on retrouve ces éléments, symboles naturels qui se manifestent par des formes géométriques, que l’on distingue sa vision artistique unique en son genre. L’artiste dépicte donc des symboles, éléments de la vie (comme des poissons, des yeux, des fleurs ou des arbres) dessinés avec fantaisie et humour, pour mettre en valeur la beauté et la force de la nature. Il sonde la profondeur de cette nature et lui redonne vie sur ses toiles.

Enfant de la guerre, Ihab Ahmad transcende ses mauvais souvenirs et toute la douleur engendrée avec ses abstractions colorées et extrêmement joyeuses. Cet artiste multidisciplinaire, ayant également participé à divers séminaires, qui maîtrise l’acrylique et le collage sur toile, le dessin, la peinture sur soie et la sculpture sur métal et bois, a ouvert son atelier d’art, Beirut Art Studio, en 2016, où il donne des cours de peinture pour adultes et enfants.

Son intérêt pour le monde de l’enfance se manifeste particulièrement dans cette exposition, non seulement par le biais de ses toiles qui font rêver et sourire, mais aussi par son désir de venir en aide aux enfants cancéreux. Ainsi, il offre un pourcentage de ses ventes à l’association “Chance” pour le traitement des enfants cancéreux. Il a également inauguré son exposition à la galerie Mark Hachem, par un atelier de peinture dédié à ces enfants en question. Rien de plus réjouissant en cette période de fêtes!

“La nature a toujours été la principale source d’inspiration. Je traduis sa beauté inconsciemment dans mon art, grâce à l’utilisation de ses couleurs vibrantes et de ses éléments étonnants.” Ihab Ahmad puise en effet dans la profondeur de ce qui n’est pas visible à l’œil nu, dans la nature. Il utilise une lentille particulière, celle de son imagination personnelle, pour creuser dans les multiples couches invisibles. Il essaye alors de les dévoiler à sa manière, à travers son pinceau.

Il explore l’anatomie, les cellules, les veines, les tissus internes de tout ce qui est en rapport avec la nature. L’artiste voudrait montrer la beauté intérieure et cachée de chaque élément, la source pure de ce qui a composé la forme extérieure que l’on admire dans notre vie quotidienne. Il partage ainsi avec l’observateur un univers merveilleux, fait d’éléments géométriques et colorés, que chacun voit et interprète à sa manière. Il s’agit certes de la subtilité de l’art abstrait en général, qui provoque des émotions intuitives et subjectives selon les états d’âmes de chacun.

C’est aussi un puissant message d’optimisme que l’artiste propose à son public, malgré les troubles d’un monde en souffrance. Ces œuvres, lorsqu’elles sont admirées par les visiteurs, déclenchent un processus d’imagination qui fait voyager vers un espace surréaliste et un horizon de contemplation et de décodage.

Cette exposition est une célébration de la vie. Cette vie que la nature fête continuellement sur notre planète. On peut observer “les joyeuses cellules” qui dansent sur une toile, alors qu’ailleurs on a le loisir de plonger “au fin fond de l’océan”. Sur une autre toile, on découvre “un autre monde”, ou encore la “verte vie”. On est invité au “voyage” et on s’émeut devant des “créatures paradisiaques”. Puis on expérimente la “noyade dans une tulipe” comme un tourbillon qui emporte vers l’intérieur de la plus profonde cellule d’une fleur.

Le monde intérieur et merveilleux que la nature nous cache est soudain révélé par la créativité d’Ihab Ahmad, qui nous invite à ouvrir les yeux de l’âme pour admirer la beauté pure, invisible et profonde des éléments qui nous entourent.

L’exposition en solo est en cours jusqu’au 3 janvier 2023 à la galerie Mark Hachem à Beyrouth.

Original article at icibeyrouth.com

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